Aujourd’hui on le sait, consommer des oméga 3 (ALA, DHA, EPA)* est bon pour le fonctionnement de notre organisme.
Ironie du sort, malgré ce besoin indispensable en oméga 3, notre corps est incapable de synthétiser l’oméga 3 «ALA». Par contre à partir de ce dernier, notre organisme va pouvoir synthétiser les oméga DHA & EPA. Nous devons donc impérativement apporter l’oméga 3 ALA par le biais de notre alimentation.
Avec son congénère l’oméga 6, ils doivent tous deux former un «couple», dont l’équilibre est essentiel pour notre santé. C’est ce que l’on appelle le rapport oméga 6/oméga 3. Dans l’idéal, ce rapport doit être de 5. Par exemple, l’huile de noix pour 100 g, c’est 53,6 g d’oméga 6 / 10,6 g d’oméga 3 = 5. L’huile de noix est donc une huile équilibrante pour notre organisme.
Or, notre alimentation actuelle ne nous permet pas d’atteindre cet équilibre. Et pour cause… nous consommons malgré nous, avec notre alimentation courante, trop d’oméga 6 (principalement apportée par l’huile de tournesol que nous trouvons dans beaucoup de préparations) et pas assez d’oméga 3.
De plus, l’apport en oméga 6 étant supérieur à l’oméga 3, il occupe la première place lors de sa «dégradation-absorption» dans l’organisme, ne laissant ainsi que peu de chance à ce pauvre oméga 3 déjà peu présent, d’être utilisé à bon escient.
Quel est l’impact de ce déséquilibre sur la santé ?
L’oméga 6 étant «pro-inflammatoire» contrairement à l’oméga 3 qui lui est «anti-inflammatoire», son excès semble être directement lié à certaines pathologies empruntant les mécanismes inflammatoires.
Conserver l’équilibre de ce «rapport» permet donc de faire aussi de la prévention.
Comment essayer d’atteindre cet équilibre ?
Premièrement, en mettant à disposition dans vos placards, votre réfrigérateur des aliments possédant déjà un bon rapport «oméga6/oméga3», comme les huiles de poissons, l’huile de lin, l’huile de colza, l’huile de noix et en consommer quotidiennement.
Ensuite, augmentez vos apports en oméga 3.
En consommant des poissons «gras» comme le saumon, la sardine, le maquereau, la truite, les anchois, les harengs… à raison de 2 fois/semaine (sauf femmes enceintes, allaitantes, et enfants en bas âge dont les recommandations seront différentes). Vous pouvez aussi compléter les huiles précédemment citées par des huiles très riches en ALA, comme l’huile de chanvre ou de cameline. Cette huile qui ne demande qu’a être connue est 4 fois plus riche en ALA que l’huile de colza et 3 fois plus riche que l’huile de noix. Très riche en vitamine E, son rôle d’antioxydant bénéfique pour notre organisme protège aussi les acides gras essentiels (AGE) dont les oméga 3, ce qui rend cette huile exceptionnelle
Alors laissez-vous tenter et expérimentez !
* ALA : acide α linolénique
* DHA : acide docosahexaénoïque
* EPA : acide écosapentaénoïque
Article écrit par Géraldine Person, Diététicienne-Nutritionniste, Annecy